Ce mémoire expose les effets d’une kinésithérapie par reconstruction posturale, sur un patient âgé de 49 ans atteint d’une spondylarthrite ankylosante depuis 8 ans.
Cette pathologie inflammatoire chronique, à forte tendance ossifiante et ankylosante, a des répercussions fonctionnelles importantes. Selon l’hypothèse pathogénique générale de la reconstruction posturale, une des composantes des algies serait des troubles du tonus musculaire provoqués par des dysfonctionnements des centres cérébraux régulateurs du tonus. Le principe thérapeutique est la normalisation du tonus, l’outil thérapeutique est l’induction normalisatrice.
Le patient serait à un stade d’ossification et d’ankylose relativement avancé. Les effets du traitement sont mesurés à l’aide des paramètres suivants : l’intensité des algies avec l’échelle visuelle analogique, le niveau d’activité de la maladie avec l’indice bath ankylosing spondylithis disease activity index, le retentissement fonctionnel avec l’indice bath ankylosing spondylithis functional index, la mobilité articulaire avec l’indice bath ankylosing spondylithis metrology index et une évaluation qualitative de la posture à l’aide de photographies reproductibles.
À l’issue d’une phase thérapeutique de 27 séances en 7 mois, les résultats observés sont encourageants : le patient n’allègue plus de douleurs. Les scores des trois indices ont diminué : indice BASDAI de 8/10 à 1,5/10, indice BASFI de 4/10 à 1,5/10 et indice BASMI de 6/10 à 5/10. L’ankylose rachidienne est probablement à l’origine de la diminution plus faible du dernier indice et d’une posture du patient qui ne s’est pas modifiée.
Cette observation clinique plaide en faveur d’un effet favorable chez ce patient de l’implémentation de l’outil thérapeutique spécifique à la reconstruction posturale.