Le fait de pouvoir se grandir d’un ou deux centimètres supplémentaires alors que l’on est déjà en position alignée contre un mur sous une toise, est un phénomène connu de tous. De plus c’est un exercice très utilisé en kinésithérapie quand il s’agit de vouloir corriger des troubles de la statique.
L’objet de ce mémoire est de déterminer si cet auto-grandissement est dû au rachis : possède-t-il sa propre capacité d’auto-allongement ou doit-on attribuer le gain de taille, en totalité ou en partie, à des facteurs extérieurs à la colonne ?
Des mesures effectuées sur une population de 19 personnes ont permis de dégager des tendances claires :
- le bassin et le crâne constituent deux artefacts qui font prendre de la hauteur sans rapport direct avec le rachis.
- On peut gagner de la hauteur grâce à la colonne cervicale qui se délordose pendant l’exercice.
- Le rachis dorso-lombaire, au contraire, a tendance à se lordoser, faisant plutôt perdre des centimètres sous la toise.
- Quand le gain cervical est supérieur à la perte dorso-lombaire, ce qui est loin d’être toujours le cas, le grandissement rachidien pur, semble ne se chiffrer qu’en quelques millimètres.